Quand je tamise mes substrats je pense aux délicates racines qui pousseront dans ce sol nouveau. J’imagine les radicelles colonisant les vides intersticiels avec l’aide des hyphes mycorhyziens au front. Une fois les bourgeons ouverts, l’auxine coulera à flot des méristèmes apicaux vers les méristèmes sous-terrains déclenchant le rejet de sucres, nutriments et acides aminés dans le sol. Ces exudats nourriront la vie microbienne et les champignons qui en échange extrairont les minéraux du sol pour les injecter dans les vaissaux de la plante via les endomychorizes et endobactéries infiltrés dans les cellules de l’arbre.
Le sol inerte deviendra vivant. Un monde dans un pot.