Le parcours d’un bonsaïste est parsemé d’autant d’échecs que de réussites. Aujourd’hui je vous partage une erreur que j’ai commise afin qu’elle serve d’exemple à ne pas répéter pour moi d’abord et mes lecteurs ensuite.
Bien qu’il puisse tolérer le plein soleil, le hêtre est une espèce de sous-bois qui préfère grandir à l’ombre d’autres arbres. Il tenait bon jusqu’à maintenant sous le soleil ardent du toit, mais la dernière vague de chaleur aura eu raison de sa transpiration abondante.
J’aurais dû me rappeler ma lecture de cet excellent livre sur le hêtre, qui résumait ainsi la fragilité du genre Fagus:
Le hêtre est une espèce de l’étage montagnard. Chez le hêtre, la vapeur d’eau s’échappe par les stomates mais aussi, en quantité non négligeable, au travers des surfaces qui séparent ces pores, ce qui est exceptionnel. Il transpire deux fois plus d’eau qu’un chêne et ne tolère donc pas les forêts plus sèches, le temps chaud et sec et le soleil violent.
Il n’aime pas les espaces découverts et préfère déployer tranquillement ses jeunes branches à l’abri des autres espèces.
J’ai déplacé l’arbre dans un coin ombragé aux côtés de mes pruches où il pourra reprendre des forces.
La morale de l’histoire est qu’il ne faut pas jouer aux dés avec la santé de nos arbres. Ce qui peut arriver finira par arriver!
Ce pin noir semble au contraire adorer son bain de soleil !